Les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles

Du côté des maladies professionnelles (MP), la tendance est à la légère hausse : 51 631 maladies ont entraîné un arrêt de travail ou une incapacité permanente en 2014 contre 51 452 l’année précédente.

Cela équivaut à 10,5 millions de journées de travail perdues par incapacité temporaire, soit l’équivalent de 42 000 ETP. Environ 2,2 milliards d’euros ont été imputés aux entreprises au titre des maladies professionnelles.

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent à eux seuls 87 % des maladies professionnelles, et les maladies liées à l’amiante 7 %. Autre constat : les cancers professionnels autres que ceux liés à l’amiante ont bondi de 10,3 % (il s’agit dans 45 % des cas de cancers de la vessie, mieux repérés, et dans 25 % des cas de cancers liés aux poussières de bois).

Le nombre de reconnaissances des maladies psychiques liées au travail progresse également, avec 315 cas en 2014. De nombreux dossiers ont été soumis à la procédure complémentaire des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), composés de médecins qui analysent les dossiers au cas par cas. Interrogée sur le « burn out », la directrice des risques professionnels de la CNAM a précisé que le syndrome de l’épuisement était « multifactoriel » et n’entrait dans aucun tableau de classification des maladies professionnelles.

Les programmes prioritaires de prévention visent à faire baisser la sinistralité des TMS, à réduire le risque de chute dans le BTP et à réduire les expositions à des agents cancérogènes, à horizon 2017.

La CNAM a salué le bilan financier excédentaire de la branche AT-MP : 600 millions d’euros en 2015 qui devrait permettre notamment de baisser les taux de cotisations des entreprises votés en 2016, de 0,05 point.

Source : Lequotidiendumedecin.fr Sophie Martos (13/11/2015)

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